« De Finibus Terrae: Xylella Landscape » by Bruna Rotunno and Fabian Albertini

La Galerie Emilio Colombo du Parlement Européen à Strasbourg – à l’occasion de la session plénière à laquelle assisteront les 751 députés européens présents – accueillera l’exposition De Finibus Terrae, projet photographique créé par Bruna Rotunno et Fabian Albertini, du 15 au 18 avril 2019. L’exposition est parrainée par l’honorable Raffaele Fitto, du Salento, vice-président du groupe ECR au Parlement Européen. En invitant les deux artistes à présenter ce projet, M. Fitto entend faire entendre sa voix en Europe sur un problème qui dévaste le territoire des Pouilles.

Le Salento est une région des Pouilles en Italie, la dernière terre qui fait face à l’Albanie et à la Grèce, est une très ancienne terre peuplée de millions d’oliviers centenaires. Ces paysages caractérisent l’identité de cette région, profondément liée au territoire et à sa population.
Dans ce projet, l’objectif est de révéler le changement radical que l’arrivée de «Xylella» (une bactérie phytopathogène qui affecte les oliviers) a amené sur le territoire du Salento. La situation a très rapidement évolué en épidémie, s’étendant de manière exponentielle dans les oliveraies, tuant pendant environ cinq ans des milliers d’oliviers, transformant complètement le territoire du Salento et annulant la véritable identité de cette terre et de ses habitants.

Bruna Rotunno vit dans le Salento depuis 2008 et elle a assisté à cet événement apocalyptique en voyant ses propres oliviers vieillir au fil du temps. Une grande partie de ses recherches porte sur la relation avec la nature et sur la représentation de la composante anthropomorphique.
Fabian Albertini, depuis son enfance, a toujours été attirée par les arbres et la nature, et est très liée à celle-ci, très souvent présente dans son travail. Le leitmotiv de son travail est de réfléchir sur des questions environnementales, spirituelles et de perception.
Fabian Albertini et Bruna Rotunno ont commencé leur collaboration en 2016 dans le cadre du projet «De Finibus Terrae».

Les artistes, chacune avec son propre récit et ses compétences, entendent sensibiliser l’opinion publique à une tragédie qui menace d’anéantir la culture liée à l’olivier et d’impliquer toute la région méditerranéenne.

“Nous avons utilisé différents types de techniques allant de la photographie analogique à la photographie numérique. Nos photographies sont des témoignages, elles sont des traces de notre conscience. Intentionnellement, nous présentons notre image comme un seul corpus d’oeuvres, où notre conscience artistique se croise et se chevauche constamment. À travers l’abstraction du contexte réel, nous redonnons vie aux troncs carbonisés en les transformant en sculptures immortelles “.